Clarisse Nénard

« Buvez chaque jour au moins 1,5 litre d’eau ». Cette phrase nous l’avons entendue maintes et maintes fois. Et pour cause : l’eau est le deuxième élément vital après l’oxygène. S’hydrater est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme, tant sur le plan physique, émotionnel et mental. L’eau principal carburant de l’organisme.

Contrairement à la nourriture, nous ne pouvons pas survivre plus de quelques jours sans boire. L’eau constitue environ 60% du corps d’un adulte, 75% d’un nouveau-né, et 95% d’un embryon ! Le tissu cérébral en est composé de 85%. Elle se trouve partout, dans la masse musculaire, les liquides corporels, les sucs digestifs, les os… 

L’eau c’est la vie

Non seulement les milliards de cellules qui composent notre organisme en sont remplies, mais elles s’y baignent. Et c’est encore grâce à elle que toutes les substances nutritives, l’oxygène, les oligo-éléments, les hormones sont transportés à l’intérieur et à l’extérieur de chaque cellule, ainsi que d’une cellule à l’autre. En permanence des échanges se font entre ces deux milieux intra et extra cellulaire afin de conserver un précieux équilibre : l’homéostasie.

En résumé, une hydratation correcte permet de maintenir un volume plasmatique (volume sanguin) suffisant, apportant une bonne oxygénation des tissus, optimisant ainsi toutes les fonctions de l’organisme. Elle favorise la digestion des aliments, facilite l’élimination urinaire des déchets et le travail des reins. Toutes les substances y sont dissoutes. L’eau intervient également dans le régulation thermique par la respiration et la transpiration. Elle sert aussi à lubrifier les articulations et les yeux, à tonifier les muscles, à garder une peau élastique et l’esprit vif.

L’Homme est homéotherme

Quel que soit le climat, l’organisme doit maintenir la température du corps autour de 37°C. Toutes les cellules sont faites pour bien fonctionner à cette température. Elle peut parfois augmenter à 38-39°C, permettant ainsi à certains anticorps de remplir leur fonction en cas d’infection. À 42°C c’est la grande flambée. L’organisme n’arrive plus à s’adapter et lâche. Les neurones sont abimés…

Même immobile nous consommons de l’énergie. La respiration, le «travail» fourni par les différents muscles et les organes, les fonctions d’élimination, l’assimilation des aliments, la digestion représentent les dépenses minimales et caractérisent le métabolisme de base. Que ce soit par les voies respiratoires et urinaires, les selles ou la transpiration, ces pertes inévitables varient selon l’énergie dépensée, les conditions climatiques (chaleur, air sec…), la température du corps (fièvres, diarrhées…), les activités physiques pratiquées et le poids.

Sachez qu’un jeune adulte, se trouvant dans un confort thermique au repos, perd en moyenne 2600 ml d’eau par jour. On estime l’élimination urinaire entre 1 et 1,4 litre par jour. Environ 100 à 200 ml partent dans les selles. 500 ml par les poumons. Et 400 ml au minimum par la transpiration au repos. L’équilibre hydrique se fait avec 1,7 litre de boisson. L’eau contenue dans les aliments apporte un autre tiers, 900 ml.

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi il est nécessaire de compléter et de rééquilibrer cette dette hydrique afin de ne pas rompre l’homéostasie.

N’attendons pas d’avoir soif pour boire

Il est déjà trop tard. Lorsque cette sensation apparaît, le manque d’eau est déjà présent. Le volume hydrique étant descendu en-dessous d’un certain seuil, le cerveau a libéré une hormone appelée vasopressine. Comme son rôle est de maintenir l’osmolalité des deux milieux (intra et extra cellulaires), elle envoie un signal d’alarme lorsque l’organisme est déshydraté et qu’il a besoin d’eau. Boire à ce moment là conduit seulement à une compensation partielle. Attention à la surchauffe !

Attention aux enfants

Du fait de leur taille, du rapport entre leur poids et leur surface cutanée, vos petites têtes blondes sont particulièrement sujettes à la déshydratation. Une réalité d’autant plus dure que leur thermorégulation est nettement moins efficace que celle de l’adulte, le mécanisme de la soif n’est pas encore bien installé et leur capacité à s’adapter à la chaleur est moins grande. 

Ainsi, une journée de grosse chaleur ou la pratique d’une activité physique suffit pour que la déshydratation dépasse 2% du poids du corps, entraînant une baisse de régime physique et mentale. Si elle passe à 3-5%, c’est le coup de chaleur. Sachez que les besoins en eau pour un enfant de 11–14 ans est de 3,3 litres pour les garçons et 2,8 litres pour les filles. Les médecins recommandent 6 à 8 verres d’eau minimum par jour, pratiquement la même quantité que les adultes. Prévenez en les faisant boire régulièrement, tout au long de la journée.

Future maman : consommez pour deux !

L’hydratation chez la femme enceinte est capitale, tant pour elle que pour son enfant. À deux mois un fœtus se compose de 95% d’eau… Les besoins en H2O sont accrus. L’organisme se modifie pour fournir au bébé l’eau, les éléments indispensables à son développement, un environnement intra-utérin favorable à sa croissance.

L’hydratation de la mère retentit directement sur trois niveaux. Elle assure une bonne perfusion du placenta. Elle joue un rôle fondamental dans le liquide amniotique, lequel constitue une barrière thermique et anti-infectieuse. Sans oublier les tissus du fœtus qui en sont principalement constitués. En ne quittant plus votre bouteille, vous préviendrez aussi les infections urinaires et vous lutterez contre la constipation.

By Clarisse