Un test d’effort? Pour qui? Comment?

Dépistage d’une anomalie coronarienne, reprise du sport, rôle programmatique pour une échéance sportive… le test d’effort permet de mesurer le comportement du cœur à l’effort.
Selon les recommandations du Club des Cardiologues du Sport, le test à l’effort s’impose d’autant plus si vous êtes un homme de +35 ans ou une femme de +45 ans. Pourquoi ? Parce que vous arrivez à un âge où les facteurs de risque cardiovasculaire (âge, sédentarité, tabac, diabète, excès de poids, tension, etc) se potentialisent.
Comme le rappelle le docteur Roland Krzentowski, médecin du sport et fondateur de « Mon Stade », le cœur est un muscle qui peut avoir des problèmes de vascularisation. « Il est nourri par les artères coronariennes. Comme toutes les artères, elles peuvent se rétrécir, voir se boucher. Moins bien irrigué, il devient donc moins performant à partir d’un certain effort.
Sur un vélo, un tapis de course ou de marche avec une inclinaison de 1%, un rameur ou encore un ergomètre à bras pour les paraplégiques, le test à l’effort est un des examens qui permet d’objectiver sa vascularisation mais aussi d’identifier des troubles du rythme.
Le cœur reflète l’état de forme du moment
Si nous avons pour habitude de déterminer notre fréquence cardiaque maximale en effectuant ce simple calcul (220-l’âge), celle-ci reste une approximation. « Il peut y avoir des variabilités importantes. Chez certaines personnes le cœur peut battre plus vite alors que chez d’autres moins, sans pour autant que ce soit pathologique. Cela dépend des aptitudes personnelles en partie héritées mais aussi de son âge. Avec l’âge, la fréquence cardiaque diminue. On est moins capable de faire monter son cœur très vite. »
Repérer des troubles dans un but médical
La fréquence cardiaque, la pression artérielle, les signes cliniques (essoufflement, fatigue musculaire, épuisement…) mais aussi électro cardiographiques sont surveillés au cours de l’examen. Toutes les mesures ont pour objectif de diagnostiquer la cause de l’expression d’un éventuel symptôme, d’affiner un diagnostic.
Insuffisance coronarienne, troubles du rythme, douleur thoracique… le test d’effort est réalisé dans un but de diagnostic mais aussi de surveillance.
Mesurer votre capacité à performer
Autre raison de faire un test d’effort peut être purement sportive. Chacun possède une fréquence cardiaque, une consommation d’oxygène (VO2max) et une vitesse aérobic maximale (VMA en course à pied) ou une puissance maximale aérobie (PMA, sur vélo). «Il n’y a rien de tel que le test à l’effort pour connaître de manière exacte ses possibilités et de déterminer les différents seuils respiratoires, VMA ou PMA.»
Quel que soit l’objectif, un marathon ou tout simplement une reprise du sport, tous ces indicateurs permettent de planifier avec précision les entraînements. L’amélioration des qualités aérobies passe par des séances durant lesquelles vous devez sortir de votre zone de confort. C’est pourquoi, les sessions de « fractionné », l’alternance de périodes rapides proche de votre VMA avec des phases de récupération où vous êtes en aisance respiratoire, sont si efficaces.
By Clarisse
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© Clarisse Nénard pour Bien-être & Santé
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